Dyskinésies scapulaires et troubles neuromusculaires du membre supérieur de l’adulte, kinésithérapie et auto-rééducation en vue de l’autonomisation du patient

  Séminaire de 2 jours            Frédéric DEGEZ                                             

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Les troubles neuro-musculo-squelettiques sont responsables de 200 jours d’arrêt dans les cas de maladies professionnelles en France et touchent globalement 3% de la population.

On retrouve dans nos bilans une forte corrélation entre ces troubles et les dyskinésies.  Nos stratégies thérapeutiques vont donc devoir réorganiser la souplesse et la stabilité du socle scapulo-thoracique en plus du traitement focal de ces troubles.

Ces troubles neuro-musculo-squelettiques ont de nombreuses racines : le geste répétitif, les contraintes posturales ou biopsychosociales. Cependant, ils sont aussi un bon révélateur d’une faillite de l’entretien des aptitudes physiques globales du patient (souplesse, endurance, posture…).

Les patients ont perdu la stabilité de la racine de leur membre supérieur, ils produisent une débauche d’efforts et de contraintes dans des positions articulaires non conformes à la fonction. Les compensations et les douleurs retrouvées à distance lors de nos bilans sont-elles la conséquence ou à l’origine de ces troubles ? En tous les cas, elles en font le lit ainsi que le point de départ de leur récidive et de la contagion à d’autres troubles musculo-squelettiques.

Quel que soit le traitement envisagé de ces troubles neuro-musculo-squelettiques, la proactivité du patient à la maison est indispensable tant dans les exercices spécifiques au traitement du trouble qu’à la maintenance globale du corps du patient avec de nombreux bénéfices sur d’autres fonctions (mentale, respiratoire, cardiaque, circulatoire, digestive…)

Ce travail pluriquotidien nécessite l’encadrement d’un kinésithérapeute au départ pour retrouver les amplitudes, renforcer les groupes musculaires déficitaires mais il devra surtout être effectué par le patient grâce à un certains nombres d’exercices variés et adaptés à sa progression. Le changement postural scapulaire a besoin du contrôle du patient et de son autonomisation pour qu’il devienne effectif.

 Les prises en charges des patients s’accompagnent donc d’une proactivité du patient lors du traitement. Celle-ci devra se poursuivre dans une routine physique pour asseoir au quotidien la réconciliation du patient avec son corps non douloureux et plus disponible et ainsi en assurer la maintenance, facteur de bien-être et de prévention des troubles musculo-squelettiques, de reconditionnement et de retour en santé de nos patients.

Contenu

Les troubles neuro-musculo-squelettiques du membre supérieur de l’adulte sont responsables de 200 jours d’arrêt dans les cas de maladies professionnelles en France et touchent globalement 3% de la population. Ils sont corrélés à une dyskinésie dans plus de 50% des canaux carpiens, 68% des épicondylalgies latérales et la plupart des pathologies d’épaule.

Si leurs diagnostics différentiels requièrent un raisonnement clinique précis, le traitement nécessite l’entière participation du patient. Cette proactivité initiée et adaptée au fur et à mesure du traitement devra se transformer en une véritable autonomisation pour lutter contre une désadaptation plus globale sur l’ensemble du corps, majorée bien souvent par la sédentarité. Le traitement kinésithérapique de ces dyskinésies scapulaires doit donc inclure cette autonomisation du patient en le guidant le temps du traitement afin qu’il puisse l’installer durablement dans son quotidien et ainsi prévenir les récidives et des pathologies connexes du membre supérieur et du rachis cervico-dorsal.

Après un rappel des incidences des dyskinésies scapulaires , nous aborderons les différents facteurs de risques. Nous suivrons un cas clinique d’une pathologie d’épaule en élaborant ensemble le raisonnement clinique conduisant aux diagnostics différentiels. En effet chacun d’entre eux demande une prise en charge en rééducation et en proactivité différente selon les tissus concernés (tendon, nerf, capsulo-ligamentaire). L’évolution des signes cliniques avec la rééducation donnera aussi lieu à des remises en cause de diagnostic et des ajustements de traitement et d’exercices à domicile.

En parallèle de la rééducation, nous construirons dans un premier temps avec le patient un programme adapté à ses besoins curatifs. Puis nous établirons en fonction de bilans plus globaux un programme d’exercices pour corriger et entretenir sa santé physique. L’autonomisation du patient est l’objectif principal de cette prise en charge. Elle permettra la guérison de troubles neuro-musculo-squelettique et la prévention des récidives ou même l’apparition d’autres troubles musculo-squelettiques. Cette autonomisation dans une routine d’exercices et d’entretien sera aussi une aide précieuse pour le reconditionnement et le retour à une vie sociale et professionnelle.

Objectifs

Les troubles neuro musculo-squelettiques sont contagieux d'un tissu, d'une articulation voire même d'un membre supérieur à l'autre. Les chiffres de la CNAM depuis 30 ans l’expriment clairement. Nombreux sont les patients cumulant les maladies professionnelles. Avoir l'opportunité de traiter un patient pour des dyskinésies scapulaires, c'est aussi prévenir l’arrivée de la décompensation suivante. En effet, en donnant les clés de compréhension et les moyens d’action au patient, nous lui permettons de prendre en charge par sa proactivité non seulement sa pathologie, son éventuelle récidive mais aussi la prévention des troubles musculo-squelettiques à venir. L’autonomisation du patient est donc indispensable pendant sa rééducation. Elle sera réorientée en cours de prise en charge pour lui servir au long cours dans la gestion de sa santé physique et mentale.

Les dyskinésies scapulaire sont des pathologies marquées essentiellement par la douleur qui, devenue chronique, sera un facteur de désocialisation et de déconditionnement important. Le nomadisme médical et les durées de soins retrouvés dans la littérature montrent que le diagnostic différentiel et la prise en charge ne sont pas toujours optimaux et conformes aux données de la science. Un raisonnement clinique fondé sur les données de la littérature permet d’orienter le patient dans sa prise en charge en rééducation et de le guider dans sa gestion lors de son activité professionnelle, de loisir ou à la maison quant à son ressenti et ses exercices à effectuer. L’analyse des retours et les échanges autour de sa proactivité donne aussi l’occasion de moduler, de corriger mais aussi souvent encourager le patient dans cette voie qu’il associe légitimement à l’amélioration de sa fonction et de sa douleur.

Il est donc indispensable de savoir impliquer le patient dans son traitement et requérir sa proactivité pour la conduite du traitement, comme pour la reprise dans de bonnes conditions. La prise en charge globale doit intégrer la stabilisation proximale du membre supérieur et une correction de la posture rachidienne. Ce travail initié lors de la rééducation au cabinet, doit être travaillé par le patient par des exercices pluriquotidiens et entretenu par des routines de feedbacks et d’autocorrection.

Les séances de rééducation, si elles ont pour objectif initial le traitement de ces dyskinésies scapulaires, ont besoin de l’autonomisation du patient pour améliorer sa proactivité lors de ses soins spécifiques mais aussi pour changer ses habitudes posturales, de sédentarité, d’activités physiques, de diététique ou d’hydratation… et ainsi cela permet aussi de prévenir les autres troubles neuro musculo-squelettiques.

Fiche formation

Pré-requis
Diplôme d'Etat Français de Masseur Kinésithérapeute, ou autorisation d'exercice de la profession de masseur-kiné

Modalités d'évaluation

Évaluation des connaissances avant et après formation présentielle

Questionnaire de satisfaction immédiat

Questionnaire de satisfaction à distance


Restriction

Minimum : 8 stagiaires - Maximum : 20 stagiaires

Possibilités d'aides au financement sous certaines conditions

ANDPC : Renseignements sur https://www.agencedpc.fr/professionnel/
FIFPL : Renseignements sur https://www.fifpl.fr/procedures-prise-charge

Durée de la formation

2.0 jours (14.0 heures)

Inscription

Si cette formation vous intéresse, vous pouvez participer à une des sessions que nous proposons. Elles se trouvent sur la partie droite de votre écran. Choisissez celle qui correspond le mieux à vos dates ou à votre localisation.

Modalités de paiement
- Soit par chèque, à envoyer avec votre bulletin
- Soit par prélèvement, RIB à envoyer avec votre bulletin
Information complémentaire

Cette action DPC se déroule en 3 étapes OBLIGATOIRES sur 2 MOIS, quel que soit votre mode de financement : 1) Questionnaire Pré Formation (à remplir en ligne dès que vous en recevrez le lien par mail) / 2) stage présentiel de 2 jours / 3) Questionnaire Post Formation (à remplir en ligne dès que vous en recevrez le lien par mail)

Programme détaillé

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Historique de la formation

7 stagiaires formés en 2022 avec un taux de satisfaction de 100%
9 stagiaires formés en 2021 avec un taux de satisfaction de 100%
8 stagiaires formés en 2019 avec un taux de satisfaction de 100%

NANTES

Du 07/06/2024 au 08/06/2024

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